Arthur-Maxime CHUQUET
Né le 28 février 1853 à Rocroi (Ardennes) d’un père employé des douanes.
Il fait ses études à l'école primaire de la place Friedland à Metz puis entre au lycée de la ville en 1862. Après de brillantes études, il obtient un baccalauréat ès-lettres en 1870. La même année, il sert dans la garde nationale de Metz assiégée.
Il étudie ensuite l'histoire et la littérature à l'École normale supérieure dont il sort en 1874 avec une bourse de voyage, qui lui permet de suivre, pendant deux ans, les cours de l'université de Leipzig.
Ayant obtenu l'agrégation des lycées pour l'enseignement de la langue allemande le 2 septembre 1876, il devient professeur au lycée Saint-Louis de Paris le 26 septembre de la même année ; dans cette fonction qu’il exercera jusqu’en 1893, il est nommé professeur de 6e classe le 23 janvier 1879, de 5e classe le 21 décembre 1880, de 4e classe le 28 décembre 1882 et de 3e classe le 1er janvier 1890. En 1884 et 1886, il est chargé de missions par le ministère de l’Instruction publique. En 1886, il devient également professeur de littérature allemande à l'École normale supérieure où il exercera jusqu’en 1893. Il passe une thèse de doctorat ès-lettres le 18 février 1887.
A partir de 1888, il assume la direction de la publication de la Revue critique d'histoire et de la littérature qu’il exercera jusqu’en 1924. A partir du 27 avril 1893, il est titulaire de la chaire de langues et littératures d'origine germanique au Collège de France. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 19 avril 1895.
En 1899 et 1900, il est chargé de conférences à l’École spéciale militaire. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques le 22 décembre 1900.
A partir du 9 novembre 1901, il est professeur d'allemand à l'École supérieure de guerre ; il assurera cette fonction jusqu’en 1921. Il est fait officier de la Légion d’honneur le 16 février 1907.
Arthur-Maxime Chuquet est décédé le 7 juin 1925 à Villemomble (Seine).
Il était officier de la Légion d’honneur et officier de l’Instruction publique.
Il a publié un nombre impressionnant d’ouvrages portant pour la plupart, non pas sur sa spécialité, la littérature germanique, mais sur l’histoire militaire de la Révolution et de l’Empire dont il devient un des spécialistes : Le général Chanzy 1823-1883 (1884), La campagne de l'Argonne 1792 (1886), Les guerres de la Révolution en 11 tomes (1887-1896), Jean-Jacques Rousseau (1893), La guerre 1870-1871 (1895), La jeunesse de Napoléon en 3 volumes (1898-1899), L'École de Mars 1794 (1899), L'Alsace en 1814 (1900), Études de littérature allemande en 2 volumes (1900-1902), Stendhal-Beyle (1902), Dugommier 1738-1794 (1904), La Légion germanique 1792-1793 (1904), Études d'histoire en 7 volumes, (1905-1912), Un prince jacobin, Charles de Hesse ou le général Marat (1906), Littérature allemande (1909), Épisodes et portraits en 3 volumes (1909-1911), Quatre généraux de la Révolution : Hoche et Desaix, Kléber et Marceau (1911-1920), Ordres et apostilles de Napoléon 1799-1815 en 4 volumes (1911-1912), Lettres de 1792 (1911), Lettres de 1793 (1911), Lettres de 1812 (1911), Lettres de 1815 (1911), Inédits napoléoniens en 2 volumes (1913-1919), Le Général Dagobert (1736-1794). L'armée sous l'ancien régime et sous la Révolution ; Nice et Sospel ; les combats devant Perpignan ; la conquête de la Cerdagne ; représentants et généraux à l'armée des Pyrénées-Orientales, la Seu d'Urgel (1913), L'Année 1814. La campagne de France. Les alliés à Paris. Aux mois d'avril et de mai. En Alsace. Quelques généraux. L'île d'Elbe. Le congrès de Vienne. Lettres et mémoires (1914), Dumouriez (1914), De Frédéric II à Guillaume II. Chiffon de papier, Reims et Dresde, Hermann et Roland, Pangermanisme, Alsace et Belgique, Voix d'Amérique (1915), Allemands d'hier et d'aujourd'hui, esquisses historiques (1918), Les Chants patriotiques de l'Allemagne, 1813-1918 (1920), Le Départ de l'Ile d'Elbe (1921). Il a également traduit, introduit et annoté de nombreux ouvrages en langue allemande.
Il a collaboré activement au Magazin fur die Literatur des Auslandes de Berlin, à la treizième édition du Conversations Lexicon de Brockhaus, à l'Athenæum belge, à la Russegna Settimanale de Florence, à la Bibliothèque universelle et Revue suisse, ainsi qu'à quelques journaux politiques des Ardennes.
LH/538/40.