Louis RENAULT (Jean-Louis VIEILLARD-BARON dit Louis RENAULT), conférencier de droit international
Né le 21 mai 1843 à Autun (Saône-et-Loire) d’un père agrégé près le tribunal de commerce.
Élève doué, récompensé par de nombreux prix, il est fait docteur en droit le 15 janvier 1868 et nommé le premier au concours d’agrégation des facultés de droit de 1868. De juillet 1868 à juin 1873, il est attaché à la faculté de droit de Dijon où il est chargé d’un cours de droit romain jusqu’en juillet 1872 puis d’un cours de droit commercial. En juillet 1873, il quitte Dijon et devient attaché à la faculté de droit de Paris où il est chargé du cours de droit des gens dans lequel il sera titularisé en décembre 1881. Il est également chargé d’un cours de droit criminel de novembre 1873 à mars 1874. En 1874, il devient également professeur de droit international à l’École libre des sciences politiques. En 1880, 1882, 1883, 1885 et 1886, il est délégué du gouvernement français à différentes conférences internationales.
Devenu professeur de droit des gens à l’École supérieure de guerre le 6 janvier 1884, il exerce cette fonction jusqu’en 1914.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 6 juillet 1886. À partir de 1890, il est également membre du comité consultatif du contentieux du ministère des Affaires étrangères.
En 1899, il est membre de la délégation française à la première conférence de La Haye qui crée la Cour permanente d'arbitrage dont il devient membre ; il ne cesse d'y approfondir les questions juridiques portant sur la liberté des mers, le passage des détroits, la contrebande, la sauvegarde des neutres, le blocus des côtes et l'immunité de la propriété privée. Il est également un membre fort actif de l'Institut de droit international et de l'Académie des sciences morales et politiques en 1901. De juin à octobre 1907, il prend part à la seconde conférence de La Haye organisée sous l’égide de la Cour permanente d'arbitrage. La même année, il se voit décerner (avec Ernesto-Teodoro Moneta) le Prix Nobel de la Paix pour son action en faveur de l’arbitrage international. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 13 juillet 1908. De 1916 à 1918, il dirige la Société de secours aux blessés militaires devenue en 1940 la Croix-Rouge française.
Louis Renault est décédé le 8 février 1918 à Barbizon (Seine-et-Marne).
Il était commandeur de la Légion d’honneur.
LH/2299/33 – Portrait : Coll. X.
