Camille-Félix-Michel ROUSSET

Camille-Félix-Michel Rousset est né le 15 février 1821 à Paris (Seine) d’Antoine Martin et d’Alphonsine Salneuve.


Lauréat du Concours Général, il est nommé maître d'études (répétiteur des conférences d'histoire) au collège Saint-Louis et au collège Louis le Grand (1841) ; il se livre sans relâche aux recherches historiques. Agrégé d'histoire en 1843, il est nommé professeur d'histoire au collège de Grenoble la même année. Le 30 novembre 1843, il épouse Anne-Angélique Lorain ; le couple aura une fille et un garçon.


Nommé professeur d’histoire au collège Bourbon à Paris (devenu lycée Bonaparte sous le Second Empire) en 1845, il y enseigne jusqu’en 1863. Encouragé par François Guizot dans sa vocation pour l’histoire militaire, il entreprend de dépouiller les six cents volumes des archives de Louvois conservées au ministère de la Guerre. L’ouvrage qu’il en tire, publié de 1861 à 1863, est couronné trois années de suite par le premier prix Gobert de l’Académie française, et attire sur lui les yeux du monde savant.


En 1864, il est attaché au ministère de la Guerre, avec le titre d'historiographe et de conservateur de la bibliothèque de ce ministère ; il exerce ces fonctions jusqu’en 1876. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 12 août 1864.


En 1870, il se porte volontaire, malgré ses cinquante ans, pour la garde nationale. Il est fait officier de la Légion d'honneur le 17 juin 1871.


Le 30 décembre 1871, il élu membre de l’Académie française, en même temps que le duc d'Aumale et Émile Littré ; il y est reçu le 2 mai 1872. Comme directeur de l'Académie, il reçoit MM. Mézières, Charles Blanc, Caro, l'évêque Perraud. Le 8 mars 1879, il est désigné par ses collègues pour faire partie de la commission du dictionnaire ; il travaille donc à la préparation de la huitième édition du dictionnaire de l'Académie française, publiée entre 1932 et 1935.


Son livre sur Les volontaires de 1791-1794, qu’il dédie « aux amis sincères de la vérité », et dans lequel il critique l’amateurisme des troupes révolutionnaires non régulières, déplait à certains et un vote de la Chambre supprime le traitement de 10 000 francs alloué à ses fonctions d’historiographe. La haine de M. Rousset pour le régime démocratique ne connait plus de bornes. Il soutient autant qu'il peut le 16 Mai, ce qui lui vaut la croix de commandeur de la Légion d'honneur le 9 août 1877. Il est candidat officiel dans le sixième arrondissement de Paris où il se présente comme conservateur mac-mahonien. Le parti républicain lui oppose le colonel Denfert Rochereau qui est élu à une grosse majorité. 

 

 

Il est professeur d’histoire et de littérature militaire à l’École d’application d’état-major et aux cours spéciaux d'enseignement militaire supérieur de 1876 à 1878.


Camille Rousset est décédé le 19 octobre 1892 chez son gendre à Saint-Gobain (Aisne).


Il était commandeur de la Légion d'honneur.


Il a publié principalement : Précis d'histoire de la Révolution et de l'Empire (1849), Histoire de Louvois qui obtient trois années de suite le premier prix Gobert (4 vol. 1861-1863), Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles (2 vol. 1865), Le Comte de Gisors (1868), Les Volontaires de 1791-1794 (1870), La Grande Armée de 1813 (1871), Histoire de la guerre de Crimée (1877), La Conquête d'Alger (1879), Un ministre de la Restauration : le marquis de Clermont-Tonnerre (1883), L'Algérie de 1830 à 1840 (2 vol. 1887), La conquête de l'Algérie de 1841 à 1857 (2 vol. 1889).


LH/2406/4 – Portrait : Coll. F. AMELINEAU.


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